Jour 6 – mercredi 25 mai – de Porto Alegre à Curitiba
Lever aux aurores pour attraper le premier avion pour Curitiba, le challenge est de faire le montage et de jouer le jour même, en début de soirée. Les premiers tests vidéo étant encourageants, nous nous installons tranquillement. Une tranquilité qui ne durera pas, toute la journée sera rythmée par les pertes de signal, décrochages et parasites liés à l’électricité.
Nous sommes accueillis à Cine Passeio, le seul cinéma indépendant restant en activité à Curitiba. Les – nombreux – autres ont fermé sous la pression des grosses enseignes commerciales, qui proposent les blockbusters internationaux aux seins de galeries marchandes permettant d’obtenir un meilleur rendement des cinéphiles. Cine Passeio est un centre culturel très agréable, accueillant notamment un festival de cinéma indépendant, un café très sympathique, et de nombreux ateliers et conférences. Le festival « Olhar de Cinema » débute quelques jours après notre départ, dommage, il semble que c’est un événement proposant plus de 800 films, dont une grande partie ne connaîtront qu’une diffusion confidentielle.
Un groupe de jeunes filles percussionnistes, ainsi qu’un quatuor à cordes, ont été pressentis pour partager la scène avec nous, mais malheureusement l’agenda a fait que nous étions obligés de jouer le jour de notre arrivée, rendant impossibles les répétitions.
Nous jouons le spectacle dans un mélange de fatigue et de tension, mais les muses et les génies du spectacle sont avec nous, et la connection vidéo tient bon. La représentation, même si la petite salle n’est pas pleine, est un franc succès. Ana de l’Alliance Française nous explique que le public curitibano n’est pas réputé pour sa chaleur, et qu’elle était surprise de les voir ainsi chantant, battant des mains et nous offrant une chaleureuse ovation.